Transquadra : deuxième étape, un scénario idéal

 On a vu lors de la première étape en duo que les Sun Fast 3200 sont dans le coup avec un beau tir groupé aux 2, 3 et 4 émes places (Les herbiers entreprises, DSN, Pour la vie, SNSP Sogea) dans des conditions météo musclées. En solo, idem avec la quatrième place de Holen studio et la sixième place de « la ligue contre le cancer ». C’est un bel avantage pour la deuxième étape donc rien n’est donc encore joué pour les premiers A 35 des deux séries double et solo. Il faut y croire car le scénario pourrait être idéal pour les Sun Fast 3200 qui ont prouvé leur potentiel face aux concurrents et la route des alizés peut donner toutes les chances à nos bateaux. Le vainqueur de la première édition avait mis moins de 13 jours  dans la deuxième étape ce qui  promet pour les Sun Fast un beau challenge.

Si dès la première étape, le ton était donné avec le dessin de Daniel Andrieu qui privilégie un bateau de course au large sans compromis. D'autre part, l’évolution en matière de construction est exceptionnelle ! Les chiffres ci-dessous parlent déjà puisqu’ils indiquent un gain de poids brut et une surface de voilure simplifiée... Et en détail, le poids  de la coque en infusion est à 3 t 4 ( tolérance de 40 kgs pour la monotypie) et le rappel de lest au meileur de la jauge avec un tirant d’eau de 1.90 m . Sans compter que le rendement aérodynamique des voiles est excellent pour les allures portantes, que la surface mouillée de la coque est au meilleur des calculs et que les appendices font moins de traînée.

Dans la première étape, les bateaux de la transquadra ont été rapides au près dans la brise comme aux allures débridées dans les vents supérieures à vingt nœuds. Il semble que les Sun Fast 3200 ont été plus facile à mener, moins physique à faire marcher. Le compromis puissance-légèreté- simplicité  est un atout mais la symbiose entre le navigateur et son bateau, on l’a vu, fait la différence.

La première étape agitée

Au mois d’août,, on pouvait croire que le temps était calme. Le cap Finistere qui symbolise la sortie du Golfe de Gascogne et le début de la longue glissade vers les alizés jusqu’à Madéres n’était pas de cet avis. C’était mal connaître le coin.  Il s’est montré sous son plus mauvais jour : une mer courte et cassante, des vents supérieurs à 30 nœuds au passage du front, ont malmené la flotte des 100 concurrents soumis à un baptême du feu des plus musclés.

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Les statistiques se plaisent à dire que le vainqueur au Cap Finistere était au final celui qui franchissait en tête la ligne d’arrivée. Les deux A 35, solo et double, ont été les plus rapides jusqu’au bout. Mais, en Sun Fast 3200, Jean François et Nathalie de Premorel, du bateau "les Herbiers entreprises" ont fait un beau parcours tactique bien placé jusqu’au Cap Finistére et présentaient de sérieux espoirs en vue de l’arrivée. Jean Gonon sur DSN, Gérard Letertre sur Pour la vie et JF Nouel sur Sogea s’accrochant au tableau arrière du premier ont  démontré que tout est possible. En solo, François Gouin, François Pocheau, Philippe Guenal sont bien armés pour cette traversée. C’est sans compter que cette édition 2008-2009 se promet d’être atypique au vu du nombre de favoris déclarés.

Une deuxième étape tactique

On compte 22 solos et 68 doubles au départ de Madères le 24 janvier dont plus de 10 Sun Fast 3200. C’est peut-être une formidable bataille tactique qui se profile à l’horizon de cette 2 me étape sur l’Atlantique Nord même si les habitués parlent d’autoroute des alizés. Avec en filigrane plusieurs questions déterminantes pour la suite de la course : il y a ceux qui iront vers des options extrêmes. Vont-ils chercher à pousser cet avantage au Nord ou bien au contraire chercher à rejoindre rapidement les alizés souvent très sud. Il y a donc ceux qui vont tenter une option radicale vers le nord pour jouer avec les vents  de dépressions. Qui va trouver le bon chemin tactique. Route nord, route directe ou route plein sud. Impossible de le savoir pour le moment. Tout dépendra au moment du départ des conditions climatiques du mois de janvier. A bord, c’est peut être la nuit, le terrien normalement constitué dort, que peuvent se creuser des écarts. Celui qui saura mobiliser son attention à bon escient, qui n’hésitera pas à prendre la barre pour trouver le bon angle, qui saura envoyer l’empannage judicieux, pourra espérer toucher les dividendes de son investissement. Les chasseurs de risées et les anticipateurs de bascules vont avoir du pain sur la planche. Il va falloir aussi négocier le départ des îles de madères et leurs dévents : Madère forme un rempart de plus de 1500 mètres de hauteur. Autant dire que les perturbations et les dévents provoqués par ces reliefs sont particulièrement redoutés par les navigateurs.

Départ le 24 janvier de Madères. Pour suivre la course, consulter le site transquadra.fr sur la cartographie qui permet de suivre heure par heure chaque concurrent.

 

JEANNEAU