Premier IRC2 ... Barquera 2009.

News info du site Barquera... « Sportif ? Non, je préfère dire viril », lâche Guy Sallenave dans le hall de la capitainerie du port de Gijon, où les concurrents se croisent autour d'un buffet petit-déjeuner. « Cette descente a été d'autant plus compliquée que sur mes dix équipiers, quatre ont été malades. Trois pouvaient encore être utiles, mais le quatrième était littéralement au tapis », ajoute le skipper de Ster Wenn 5 (X442), second de la première étape.

Et le même discours revient sur toutes les lèvres: cette première manche a été sportive, marquée par le passage d'un front qui a cueilli tout le monde dès la première nuit. « Certes, les chiffres ne sont pas exceptionnels », résume Sylvie Viant, la directrice de course. « Les concurrents ont eu des rafales à 40 noeuds grand maximum, et la mer n'était pas méchante. Il y avait bien une grande houle, assez formée, mais les vagues ne déferlaient pas. En revanche, le front est passé très vite, alors que les concurrents n'étaient pas encore amarinés.

Et ensuite, tous ceux qui n'étaient pas allés suffisamment à l'ouest, se sont retrouvés empétolés (en panne de vent NDA). Ce qui a conduit 6 équipages à jeter l'éponge et finir au moteur ». Ce que confirme Didier Parez, auteur avec son épouse Dominique d'une descente au cordeau: «Il fallait faire de l'ouest des le début car après ce n'était plus possible ». Et la formule a payé! En double alors que d'autres sont jusqu'à 8 à bord, et avec un des plus petits bateaux de la course (JPK 9.60), Didier et Dominique se classent 4èmes en temps réel, et remportent le classement double.

Du coté des équipages, Jivaro, le J133 skippé par Yves Grosjean, premier en temps réel, est aussi premier de sa classe (IRC1) en temps compensé. De quoi sabler le champagne sur le quai et sous le soleil de midi. En IRC2, la victoire revient à Magic Sun, le Sun Fast 3200 d'Hervé Piveteau.

Mais plus largement, ce sont tous les barqueristes arrivés à Gijon qui se sentent un peu victorieux. Heureux d'avoir gagné une bataille, le sourire aux lèvres, ils goûtent un repos bien mérité dans le port des Asturies, racontant à l'envie cette aventure. C'est sûr, ces marins là n'ont pas fini d'en faire des phrases.
JEANNEAU